Rouge toxic - Morgane Caussarieu

Je m’appelle Faruk, et pour subsister, il me faut boire votre sang.

Je vivais tranquillement ma non-vie dans les bas-fonds de San Francisco, quand ce type a débarqué pour me confier une mission difficile à refuser.

Me voilà sur les bancs de Mission High School, à suivre comme une ombre Barbie, une orpheline aussi intrigante que réfractaire à mes charmes. Et croyez?moi, survivre dans la jungle du lycée, ce n’est pas de tout repos, même pour un vampire. Surtout pour un vampire...

Mais d’elle ou de moi, qui sera le plus toxique ?

Quand j’ai reçu le message de Morgane Caussarieu, je n’en revenais pas. Je l’avais déjà aperçu lors d’un salon sur Lyon et j’avais lu une nouvelle d’elle éditée aux éditions du chat noir. Alors quand j’ai vu qu’elle souhaitait que je chronique son nouveau roman, j’étais aux anges. Comment dire non ? Sa nouvelle qui se passait à la Nouvelle-Orléans m’avait beaucoup plu, mais je connais son univers qui est sombre, alors qu’allais-je penser de ce roman destiné aux young adult ?

Franchement, c’est une TUERIE !

Pendant un moment, ça m’a fait penser à la trilogie Personal Demons, éditée chez castelmore, car vous avez une jeune fille qui doit être protégée par Faruk, un vampire vieux de plusieurs siècles, même s’il a l’apparence d’un adolescent. Pour la ressemblance, ça s’arrête là, avec le fait que ça se passe aux USA.

Nous avons affaire à un vampire qui a une certaine conscience, bien qu’il embrasse sa condition pleinement. Le fait d’avoir la double voix Faruk/Barbie nous permet de voir la situation sous tous ses angles et c’est drôle de voir à quel point les deux personnages n’ont pas du tout la même vision des choses.

L’histoire est complexe pour un roman qui s’adresse à la young adult et franchement, c’est plaisant. On est loin des romans américains où on voit les choses venir. Ici, il y a des surprises qui nous font tomber des nues, le lecteur n’aura pas l’impression d’être sous-estimé, d’être pris pour un enfant.

Une qualité chez l’auteur, c’est qu’elle nous montre une vision du vampire sanguinaire, celui qui, malgré ses efforts, ne peut renier à sa condition. On est loin du vampire qui brille au soleil. Au contraire, il a du mal à s’adapter et surtout, il n’a pas son pareil pour dire ce qu’il pense.

Je ne m’attarderai pas trop sur Barbie car j’ai vraiment aimé le personnage de Faruk, quand elle ne m’a pas trop plu. Ou si, à la fin… mais je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler. Disons que c’est un personnage présent qu’on aime ou pas, j’ai néanmoins apprécié qu’elle ne soit pas la nunuche de service. Elle se fait discrète, mais sait aussi s’affirmer quand il le faut.

Ce roman a un lien avec d’autres œuvres de Morgane Caussarieu et ce lien est un plus, je trouve. Alors, si vous souhaitez découvrir cette auteure ou lire ses autres romans, vous pouvez y aller. Personnellement, elle m’a conquise.