Chicago, 1892 : Emily Wheiler, 16 ans, est belle et respire la joie de vivre. Jusqu'à ce que sa mère meure.
Finis, les fêtes et les rires ; Emily devient la nouvelle maîtresse de maison et doit tenir son rang. Emprisonnée dans sa propre demeure, la jeune fille ne rêve plus que d'une chose : s'enfuir, quitte à vendre son âme au diable.
Mais pactiser avec un vampire a des conséquences. Quand elle reçoit ses nouveaux pouvoirs et son nouveau nom, Neferet, la jeune fille découvre qu'un sombre désir de vengeance grandit en elle...
Hônnetement, je ne me souviens pas avoir tant de mal à donner mon avis sur un livre. Même quand le sujet est difficile, j'ai toujours quelque chose à dire, mais là, comme la série initiale reste assez soft, ce fut difficile. Je sais bien qu'il faille comprendre l'origine des souffrance de Neferet, mais ce n'est pas simple après de donner son opinion.
Pour rappel, on sait depuis quelques tomes de la série Maison de la Nuit que Neferet a vécu l’enfer avec son père avant de devenir un vampire. Celui-ci était violent, incestueux, à une époque où il était difficile de venir en aide à une jeune fille déjà mise à l’écart. Quand elle en parlait, on imaginait les souffrances, mais là, on suit les événements et c'est ça qui est insupportable.
Ai-je aimé ou pas cet hors-série ? C’est difficile d’y répondre car c’est réellement l’histoire la plus cruelle que j’ai pu lire des deux auteurs. C’est à la hauteur de la série qui devient de plus en plus sombre et mature, mais c’est tellement délicat. J’ai eu l’impression pendant ma lecture d’être impuissante, car je savais ce qui allait se passer et la lecture n’a été que plus dure. J’ai même du mal à en vouloir à Neferet d’être devenue ce qu’elle est à présent, car si Lénobia a réussi à tourner la page, celle-ci n’a pas subi de violences physiques et psychologiques aussi éprouvantes.
Je dois par contre admirer les auteures pour leur petit mot en fin de livre et leur courage d’avoir abordé un sujet aussi délicat. En effet, on oublie assez souvent que ce genre de violences existe pour de bon dans la vraie vie et que les victimes se considèrent comme des bourreaux, n’osant pas en parler. C’est sans doute pour cela que j’ai eu du mal à lire l’histoire et faire la chronique m’a demandé du temps.
Faut-il lire ou non cette histoire ? Je ne suis pas juge, je peux entièrement comprendre les lecteurs s'ils décident de laisser de côté ce hors-série. Après, il y a une volonté de dénoncer des atrocités qui existent pour de bon dans la vie réelle, et les auteurs le tournent assez bien, même si on sait exactement ce qui se passe.
Lecture difficile donc, mais pas inutile. A présent, j'aimerais quand même que la série reprenne, car les hors-série, ça va un moment, mais je veux savoir la suite.
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