Moyen Age. Les rats ont envahi la paisible bourgade d'Hamelin. Vous croyez connaître cette histoire par coeur ? Vous savez qu'un joueur de flûte va arriver, noyer les rats en musique, puis les enfants d'Hamelin ? Oubliez ces sornettes : la véritable histoire est bien pire, et c'est grâce à Mirella, une jeune fille de 15 ans, qu'on l'a enfin compris. Jusqu'ici, elle passait inaperçue en ville – qui s'intéresserait à une porteuse d'eau, à une crève-la-faim, une enfant trouvée ? Seulement voilà, Mirella a un don ignoré de tous : elle voit ce que personne d'autre ne voit.
Par exemple, elle a bien repéré ce beau jeune homme en noir, qui murmure à l'oreille de ceux qui vont mourir de la peste... Et ça lui donne une sacrée longueur d'avance. Y compris sur le plus célèbre dératiseur de tous les temps.
Ayant eu le prix Vendredi 2019, je me suis lancée pour savoir pourquoi il l’avait obtenu, sachant qu’il avait déjà eu bonne presse avant. On retrouve donc la réécriture d’une célèbre histoire d’un charmeur de rats avec sa mélodie sortie de sa flûte. Sauf qu’ici, on nous annonce dès le début que l’histoire, qui s’est tout de même mal terminée, a eu une fin plus horrible encore. Ok, on commence bien.
Parlons d’abord de l’écriture. On retourne au Moyen-Age avec un parlé bien différent du nôtre, plus posé, plus alambiqué. C’est un roman extrêmement bien écrit, qu’on prend plaisir à lire même si cela demande un certain temps avant de s’habituer à l’écriture.
Pour l’histoire, j’avoue que le début est particulièrement long et dur pour un public adolescent. On est au Moyen-Age, c’est une autre mentalité, une autre façon de vivre et l’héroïne, Mirella, doit faire face à l’injustice d’être née fille et orpheline. Heureusement, plus les pages passent, plus l’histoire prend de l’ampleur et devient intéressante.
Au final, c’est un roman que j’ai aimé lire et que je conseille.
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