La Guerre des Mondes - H.G. Wells

1894. Terreur sur Terre : des météores venus de Mars se rapprochent dangereusement. Le comté de Surrey, en Angleterre, est le premier touché. Les badauds s’attroupent autour d’un énorme objet cylindrique de près de 30 mètres émergeant d’un cratère… lorsqu’un puissant « rayon ardent » projeté par l’engin pulvérise les humains alentour !
D’autres « ovnis » s’écrasent sur le reste du pays. À l’intérieur, des machines contrôlées par d’étranges créatures tentaculaires. Ces tripodes sèment la panique et la désolation sur leur passage, désintégrant tout ce qui pourrait entraver leur désir de conquête.
Prêtes à lutter, les populations sont incapables de rivaliser contre ces envahisseurs qui aspirent le sang humain et laissent dans leur sillage un monde ravagé, où plus aucune vie n’est possible. Les dernières heures des Terriens sont-elles arrivées ?
Premier roman de science-fiction faisant cas d’une invasion martienne, le chef-d’œuvre de Wells laissera un héritage considérable à la littérature d’anticipation, jusqu’à inspirer le cinéma, puisque le roman sera adapté une nouvelle fois en 2005 par Steven Spielberg, avec Tom Cruise.

Depuis le temps que je voulais le lire. La première chose à dire : c’est très différent des nombreuses adaptations cinématographiques. La raison est simple, le livre date de 1898, donc louer un cheval, par exemple, dans notre société actuelle, c’est clairement plus faisable. On préfère louer une voiture, ou la prendre, comme le fait Tom Cruise.

On remarque avec les publications actuelles que l’écriture a évolué, donnant plus d’importance à l’action qu’au ressenti des personnages. Ici, les impressions sont décrites, on est au cœur des sentiments du personnage principal. Du coup, parfois il y a des long discours pour rendre la chose plausible, faire en sorte que l’invasion des martiens soit le plus réaliste possible.

En remettant dans le contexte, on découvre un auteur visionnaire, en avance sur son temps, d’où l’importance de rendre la chose possible pour le lectorat de l’époque. Autre chose qui change également avec nos romans actuels, c’est que notre personnage principal n’est pas un héros. En effet, il ne met pas au point des plans pour éliminer la menace extra-terrestres. Il tente au contraire de survivre, de retrouver sa femme. Il raconte ses peurs, son cheminement pour ne pas finir en charpie.

C’est plaisant de se plonger dans un classique de la SF, bien qu’il y ait un risque pour que les nouveaux lecteurs  n’accrochent pas à cette approche abandonnée depuis un moment.