Une île du Pacifique à la fois tombeau de Magellan et unique territoire d'un arbre à papillons endémique...
Un homme au visage arraché par un tigre mais qui continue de protéger « la plus belle créature sur Terre », coûte que coûte...
Un Sioux oglala sur le chemin du terrorisme écologique...
Un trio de jeunes Japonais qui gagne sa vie en pillant la zone d'exclusion totale de Fukushima...
Des Aborigènes désoeuvrés cherchant dans la réalité virtuelle un songe aussi puissant que le Temps du Rêve de leur mythologie...
Une Terre future, post-Singularité, inlassablement survolée par les drones de Dieu...
Cet ouvrage est lauréat du Grand Prix de l'Imaginaire 2014 et du Prix du Lundi 2013.
Composé de six nouvelles, ce recueil permet aux lecteurs de suivre une progression sur le comportement humain. Du côté de la « nature », l’auteur n’hésite pas à montrer toute la bestialité que peut posséder l’homme, mais aussi montrer parfois sa sagesse dans ses choix pour sublimer le monde qui l’entoure, avant que celui-ci ne se retrouve plonger dans le chaos. Avec une écriture subtile, Thomas Day nous replonge parfois dans le passé afin d’imaginer un avenir sombre possible. Son œuvre pourra séduire les amateurs de science-fiction, à condition toutefois que le public soit averti, certains sujets pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes par exemple (peut-être plus approprié à un public masculin de plus de 16 ans, voire féminin qui aime des histoires « corsées »).
Voici mon avis pour chaque nouvelle :
« Mariposa » : Trois façons d’écrire pour un secret. Le premier chapitre passé, la curiosité l’emporte. On nous emmène progressivement vers ce fameux secret qui va lier malgré lui trois cultures différentes, pour donner libre court à une surprise de taille. Chaque détail compte et rien n’est laissé au hasard. C’est sans doute la nouvelle la plus optimiste du recueil.
« 7 Secondes pour devenir un aigle » : histoire plus obscure que la première, le crime est davantage vu comme une nécessité afin de laisser la pureté régner sur le monde, comme si on utilisait l’abomination afin d’atteindre une beauté ou un sublime idéalisé.
« Ethologie du tigre » : l’auteur nous emmène cette fois au Cambodge, où le personnage principal défend le tigre malgré une importante blessure. On découvre alors une histoire pleine de beauté, où l’animalité est plus importante que l’humain. Encore une fois, la fin est frustrante, on voudrait lire une suite qui n’est pas écrite, comme si l’auteur nous laissait une part d’imagination, à moins que ce ne soit l’élévation de l’animal, que la perfection à atteindre soit dans la nature et non pas dans la culture, dans la technologie ou l’évolution.
« Shikata ganai » : sans doute la nouvelle la plus courte du recueil dont l’instinct de survie domine tout.
« Tjukurpa » : pas de tabou concernant la sexualité avec cet auteur et encore moins dans cette nouvelle où le rêve peut devenir la réalité de chacun. Sans doute la nouvelle que j’ai le moins compris et aimé.
« Lumière noire » : plus longue que les précédentes, on plonge ici dans un monde chaotique qui semble réunir tous les problèmes vus précédemment, comme si cette nouvelle concluait le recueil.
Ajouter un commentaire