Si vous éleviez seule une fille de seize ans et que votre petit ami devenait trop encombrant, refuseriez-vous un travail et une belle maison dans un village de carte postale où tout le monde semble prêt à vous aider ? Il est probable que non. Pourtant, vous auriez tort !
Les nuits d'orage peuvent s'avérer mortelles pour qui ne sait pas lire entre les lignes du présent et celles d'un passé enfoui depuis plus d'un siècle dans un cahier d'écolier jauni et écorné.
Première femme auteur éditée chez Taurnada éditions que je lis, et j’espère en lire d’autres !
Orages nous plonge dans un village intemporel, où les lois du monde extérieur ne semblent pas atteindre, c’est un peu comme changer de dimension. Tout le monde se connait et s’entraide… ou presque. Car Célia et sa mère se font menacer par le boucher à peine arrivées, tandis que le reste du village prône le bonheur… mais un bonheur imposé ?
Deux intrigues se chevauchent : d’un côté, il y a ces deux femmes qui tentent de refaire leur vie, de l’autre la lecture d’un journal vieux d’un siècle qui explique l’origine du malaise installé à Sauveur. Ce journal met mal à l’aise, car on y découvre des personnages immondes, sans aucune valeur. Pourtant, il nous tarde d’avoir le fin mot de l’histoire.
Bien que l’histoire soit réaliste, il y a un côté surnaturel qu’on ne peut pas dénigrer, même si je ne peux pas en dire plus sans dévoiler l’histoire. La fin est assez brutale à mon sens, néanmoins, on a tous les éléments qui s’assemblent.
J’avoue que certaines scènes m’ont parfois gêné car on assiste impuissant à des événements issus du passé, certes, mais qui ne nous laisse pas de marbre, face à une cruauté gratuite. En revanche, la psychologie des personnages est très bien exploitée, l’écriture est agréable. Petit plus pour la mère qui a son langage professionnel et son langage maternelle, un détail, certes, mais qu’on réussit à détecter.
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