La Ferme aux Maléfices - Edouard Brasey

1422226 2279678 large Un lieu aussi fascinant qu’effrayant !


En Haute-Provence, une famille sans histoires est sauvagement assassinée dans sa ferme.

De nos jours. Géraldine hérite d’une propriété à Maurin-en-Provence inhabitée depuis 90 ans mais parfaitement conservée. Une seule condition est posée : qu’elle s’y installe avec sa famille.

Géraldine et son mari Jean-Louis y voient l’occasion d’un nouveau départ, loin de Nice. Pourquoi ne pas faire un gîte de cette maison tombée du ciel ?

Mais sur place, Géraldine est tout de suite saisie par un sentiment d’angoisse. De sombres secrets hanteraient-ils encore l’idyllique demeure ?

 

Plus connu pour ses encyclopédies dédiées à l’imaginaire, Edouard Brasey a pourtant sorti un roman il y a quelques années nommé Le Dernier Pape, lu un été pendant les vacances que j’ai beaucoup aimé (la chronique ici). C’est pourquoi, en voyant qu’il avait sorti un nouveau roman avec un sujet plus sombre, je me suis dit que je devais le découvrir.

Nous suivons Géraldine, une jeune niçoise qui hérite d’une vieille ferme inconnue jusqu’alors. Bien que cela paraisse étrange, c’est une opportunité inespérée pour se retrouver avec son mari et leur enfant sur le point de naître. Mais une fois arrivée dans cette ferme, quelque chose la travaille, sans compter les regards étranges que lui servent les habitants du village.

Nous avons le récit principal, celui où on suit la grossesse de Géraldine et l’attitude changeante de son époux, et celui de l’atrocité qui a eu lieu 90 ans au même endroit. Au début de la lecture, un malaise s’installe quand on découvre la tuerie au sang-froid de deux jeunes sur une famille entière. On se demande comment cela est possible et surtout, on comprend mieux les habitants qui fuit cette nouvelle famille. Quant au récit concernant le jeune couple, on a de plus en plus pitié de Géraldine, qui semble seule face à ses interrogations pendant que son goujat de mari s’éloigne d’elle au lieu de la soutenir dans sa grossesse.

Plus d’une fois, j’ai eu envie de le tuer. Comment peut-on être aussi insensible au sort de sa femme et de son futur enfant ? Comment peut-on se laisser berner aussi facilement quand un nouvel arrivant débarque sans prévenir ?

Vous l’aurez compris, j’ai été prise dans l’histoire comme si j’en faisais partie, et c’est cela qui rend ce livre intrigant et aussi prenant. Alors oui, il y a des passages qui vont vous faire sortir de vos gongs, mais il y en a d’autres qui vous donneront envie de continuer, de savoir, de tout comprendre. Sans oublier que la fin est franchement bien écrite. C’est un roman qui est bien mené du début à la fin. Allez-y les yeux fermés.

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