Après l'éclatante campagne des Provinciales, Pascal aurait eu pour projet de composer une Apologie de la religion chrétienne. A sa mort, ses proches entreprirent de reconstituer cet ouvrage à partir des fragments épars trouvés dans ses papiers : c'est ainsi que naquirent les Pensées.
Ni traité de métaphysique, ni autobiographie mystique, ni même seulement apologie de la religion chrétienne, les Pensées décrivent l'homme dans sa grandeur et sa misère, posent les fondements d'une politique et d'une morale, sondent le sens de la vie et exhortent les coeurs à se tourner vers Dieu. Par le style fulgurant de l'auteur, la force de sa réflexion et son ardeur à persuader, elles constituent l'une des oeuvres les plus fascinantes de la littérature française.
Première chose que l’on se dit quand on finit ce livre, c’est : « Enfin ! » Je défie quiconque qui voudra lire ce livre par pur plaisir, sans pensée derrière la tête.
Première chose qu’il faut noter : c’est long, très long. En très gros, on prend toutes les pensée qu’a écrit Pascal et on le met dans un livre qu’on publie et qu’on fait lire aux pauvres étudiants qui ont le malheur de s’intéresser à la littérature, à la philosophie, à la religion,…
Pour situer un peu le personnage, il faut savoir que Pascal était très pieu. Du coup, il parle surtout de la religion et fait l’éloge du christianisme, et critique voire supprime les autres de sa connaissance. Pour lui, il possède la vérité sur Dieu, peu importe alors votre vision des choses, ce n’est pas bon car il dit détenir les preuves suffisantes pour mettre en avant SA religion.
Il parle également du comportement humain et là, il faut avouer que par moment, notre cher Pascal n’a pas tort. En effet, on le sait tous, l’homme est imparfait, il consacre alors une bonne partie de son œuvre pour dénoncer ce que l’homme fait de pire.
Par moment, on a presque envie de le comparer à Rutebeuf. Tous les deux ont les mêmes sujets de prédilection, seule la langue et donc la forme de leur écrit changent : Rutebeuf préfère la versification, norme de son époque, ainsi qu’une langue accessible. Au contraire, Pascal choisit un aspect fragmentaire et un français haut, dans les normes de la cour.
Il faut essayer de se rassurer : on peut apprécier cette œuvre pour son aspect philosophique, un livre qui vous demande de vous questionner est toujours bon à prendre, sauf quand on force à trop s’en poser.
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