Dès leur parution, les Mémoires d'Outre-Tombe ont déconcerté les contemporains, encore grisés par les orages de René et l'exotisme d'Atala. Ils ont, en revanche, recueilli toute la faveur de la postérité. C'était bien là le dessein de Chateaubriand « L'avenir au-delà de la tombe, écrivait-il, est la jeunesse des hommes à cheveux blancs. »
C’est une œuvre d’une longueur importante, près de 2000 pages, qui peut laisser de marbre les lecteurs. On peut la considérer comme complète, puisque Chateaubriand est aussi bien romancier qu’homme politique. Son écriture a des allures de journaliste, il y a aussi un côté anthropologique, historique avec ses nombreuses relations humaines et une avec le temps, puisqu’il aura mis un peu plus de trente ans pour écrire cette autobiographie.
Maintenant, puis-je dire si j’ai aimé ou pas cette œuvre ? C’est compliqué, parce que certains passages semblent longs, trop longs, notamment quand il retrace ses nombreuses correspondances ou quand il introduit des discours de proches. Mais d’un autre côté, sa vie fut très mouvementée, ses voyages ont permis la construction de certains de ses écrits. De plus, il en retrace lui-même la naissance ainsi que les critiques qu’il a pu recevoir de son vivant lors de ses nombreuses rencontres en société et sa plume est juste fantastique, il y a des passages qui m’ont touché, c’est pourquoi, c’est difficile de la classer. J’ai adoré qu’il aborde sa proximité avec la famille royale, son séjour en Angleterre, l’histoire de sa famille, originaire de Bretagne, par contre, son voyage en Italie était un peu long, et les questions politiques qu’il traite sont complexes.
C’est sans doute une œuvre qu’il faut lire par étape, pas d’un coup comme j’ai pu le faire, histoire de ne pas faire une overdose à la moitié de l’œuvre. Néanmoins, j’ai été ravie de lire cela en connaissant au préalable René et Atala, qu’il aborde parfois tout en abordant son voyage en Amérique.
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