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Le Roman comique - Scarron

Le roman comique" Le Roman comique ", c'est le roman des comédiens, d'une troupe de comédiens ambulants qui circulent en charrette, jouent où ils peuvent, couchent où ils peuvent et se nomment le Destin, la Rancune, Mademoiselle l'Etoile ou Mademoiselle de la Caverne. Aventures d'auberges, aventure de tripots, aventures qui se greffent sur l'aventure, ainsi celle de l'" amante invisible " racontée par Ragotin, " petit homme veuf d'une petite femme, qui avait une petite charge dans une petite juridiction voisine " et " assez mauvais poète pour être étouffé s'il y avait une police dans le royaume ". " Scarron est l'Homère de l'école bouffonne ", écrivait Théophile Gautier. Giono parlait d'un " livre extraordinaire de style ", d' " un art d'une couleur magique ", et Diderot disait que, contre les " vapeurs " et la neurasthénie, il n'y avait de meilleure tisane que quatre chapitres de Don quichotte et un paragraphe bien choisi de Rabelais infusés dans huit à dix pages du " Roman comique ".

Le XVIIe siècle est une période de la France connue pour le style baroque, la bataille entre les classiques et les modernes, la cour de France admirée par les pays voisins, le grand essor du théâtre… et pourtant, au niveau de la littérature, il y a comme un effacement. Même si le théâtre fut à l’honneur, n’oublions pas les livres comme Le Roman comique de Scarron.

L’histoire est presque le miroir de l’époque. Une troupe de théâtre qui cherche à se représenter à Paris, ville prestigieuse. Le chef de la troupe gère tout, y compris les farces et les histoires grotesques au sein des acteurs. Que de chamboulement, ce roman nous montre la vie de personnes ordinaires dans la vie de tous les jours, leurs sentiments, leurs aventures, tout ce qui fait le charme d’un univers comique.

A lire avec beaucoup d’humour, cette œuvre traite le roman d’une façon drôle afin d’éviter toute concurrence avec le roman sérieux. On parle ici du peuple, de ses activités approuvées ou non, l’aventure s’y mêle, au final, c’est un roman qui ressemble beaucoup à une pièce de théâtre, mélangée à des moments réels ou des contes au coin du feu.

Notons en revanche qu’il est difficile de lire ce livre sans un minimum de concentration. Certains personnages donnent leur nom de scène puis leur vraie identité lors des souvenirs sans donner tout de suite d’indication, c’est donc à vous d’être vigilant et de bien suivre l’action !

Pour ma part, j’ai pris plaisir à le lire, même si c’était surtout une lecture conseillée par l’université. Cela m’a permis de lire autre chose que le genre fantastique et d’approfondir mes connaissances personnelles. Etrangement, ce roman me fait penser à Jacques Le Fataliste de Diderot. Leur point commun ? On parle avant tout du peuple et non de la noblesse, sujet de référence pour l’époque.

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