Cela faisait seize ans qu’Amélie Nothomb n’était pas retournée au Japon, son pays natal qu’elle n’a cessé d’imaginer, de réinventer. Sous sa plume et dans son cœur, il était devenu fiction. Mais dans ce récit autobiographique, tout se veut réel. L’auteur de Stupeur et tremblements retrouve des lieux, des êtres qui ont compté (Nishio-san, sa nounou adorée, Rinri, l’amoureux éconduit de ses 20 ans), nous raconte ses émotions, ses impressions. Elle évoque aussi ses rapports avec la langue apprise dans son enfance, puis oubliée. Et laisse, sans crainte ni regrets, remonter les souvenirs…
Premier roman de cette auteure que je lis et je pense que je vais en lire d’autres par la suite, car j’aime la simplicité de ses mots, son choix pour aborder ses souvenirs, ses sentiments. Elle est de nos jours étudiée au collège, ce qui n’était pas le cas quand j’y étais (pourtant, je ne suis pas aussi vieille que ça !).
Il y a une impression de résumé de sa vie mais aussi de ses œuvres dans ce roman. Ainsi, même en ayant rien lu d’elle, je peux savoir de quoi elle a parlé lors de ses romans précédents et parfois, cela me donne envie de me plonger dans une de ses anciennes publications.
Pour les besoins d’un reportage, l’auteur part au Japon, là où sa vie a commencé, et peut-être aussi sans le savoir, son œuvre littéraire. Elle se livre sur tout, n’hésite pas à se confier, se lâche d’une certaine manière. Elle arrive à nous émouvoir, à comprendre sa vision des choses.
C’est un roman qui se lit simplement et rapidement. Les chapitres sont courts mais vont à l’essentiel. On se concentre sur l’auteur, mais aussi sur les personnes qui ont partagé sa vie dans le passé.
C'est plein d'émotions, j'adhère complètement !
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