À Parme, l'ombre de la chartreuse s'étend sur la cour et sur les intrigues aristocratiques des quelques happy few qui l'animent : Gina la belle duchesse, le comte Mosca, mais surtout le jeune Fabrice del Dongo, qui suscite l'amour de tous ceux qui le croisent. Comment ne pas l'aimer, ce jeune rêveur plein de grâce, qui transfigure la réalité ? Mais lui, que tout le monde aime, qui saura-t-il aimer ? C'est la question qui hante Fabrice, et Stendhal nous entraîne dans sa quête, qui le conduira de Milan à Parme, de Waterloo au lac de Côme, jusqu'à la prison de la tour Farnèse où son destin va basculer...
C’est étonnant de voir qu’un livre d’un auteur a pu nous déplaire ou nous mettre quelques réserves alors qu’un autre nous suscite de l’admiration ! Avec Stendhal, c’est le cas, pour ma part. Dernièrement, j’ai essayé de lire Le Rouge et le Noir, je me souviens avoir eu du mal à le lire, de comprendre le personnage principal, mais j’avais tout de même trouvé le roman intéressant. Ici, le début fut difficile, mais la suite m’a pas mal surprise, dans le bon sens.
Je ne dirai pas non plus que ce fut un coup de cœur, car le roman est long, beaucoup de personnages entrent en scène pour accompagner le personnage qui suscite de l’admiration dans la gente féminine : Fabrice Del Dongo. Du coup, à moins d’être très attentif, on peut vite se perdre. De plus, il y a parfois des descriptions voire des avis lancés par le narrateur qui cassent un peu la lecture. Voilà pour le côté déplaisant.
Bizarrement, le personnage principal me fait penser à Candide au début du roman. Jeune, innocent et naïf, on dirait que c’est un voyage initiatique qu’il entreprend à vouloir partir en guerre pour rencontrer Napoléon, avant de connaître par la suite la prison et de rencontrer la femme qui suscitera en lui l’amour. On dirait presque de la poésie parfois, quand il pense à ses péripéties, comme s’il y avait une certaine mélancolie dans ce roman.
C’est un personnage séduisant pour ceux qui l’entourent, mais aussi pour le lecteur, car il n’est pas mauvais, il ne joue pas avec les personnes de la cour et pourtant, il arrive à peiner ses proches sans le vouloir. Il est complexe et simple en même temps, il est attachant et c’est pour ça que la lecture devient plus facile, car on veut savoir ce qu’il va se passer pour lui et son entourage.
Au début, j’étais tentée d’arrêter cette lecture pour un roman plus contemporain, mais au final, j’ai bien fait de le finir, car c’est bien écrit et je ne reste pas sur une impression avec un seul roman de l’auteur.
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