Vint le moment où la souffrance des autres ne leur suffit plus : il leur en fallut le spectacle.
A.N.
Avec Amélie Nothomb, on aime ou on déteste. Pour ma part, c’est plus nuancé que ça. J’aime quand elle parle de son expérience personnelle, par contre, j’ai plus de mal avec ses inventions. Dans ce roman, clairement, il y a un malaise… parce que le sujet est plus d’actualité qu’on ne le pense, même si parfois, on peut se dire qu’elle va dans les extrêmes. Et pourtant…
Du jour au lendemain, la France met en place une télé-réalité qui prend des personnes au hasard dans la rue, les enferme, et leur fait vivre une vie d’enfer. C’est simple, on reprend l’idée des camps de concentration, on y ajoute des caméras, et voilà que les spectateurs peuvent regarder à loisir leur quotidien, et voir aussi les exécutions des plus faibles.
J’ai volontairement dit que c’était d’actualité, parce que la télé-réalité est plus présente qu’on ne le croit. Tout est orchestré, calculé, pour que le spectateur devienne voyeur d’un programme sans scrupule. Bien entendu, ici, l’autrice va très loin dans son idée, mais n’est-on pas proche de ce qui se fait actuellement ? On enferme des gens dans une maison et on observe leurs réactions, on les met au défi sans qu’ils sachent ce qu’ils gagnent ou perdent, on fait croire à certains qu’ils peuvent trouver l’amour, ou du travail… les exemples sont multiples.
Ce roman est dérangeant dans le sens où on se sent mal de cautionner cela, mais il fait également réfléchir sur notre comportement, sur notre façon de consommer les programmes télévisés.
L’avis est donc partagé, mais j’ai trouvé qu’Amélie Nothomb avait frappé fort avec ce texte et qu’il était plus d’actualité qu’on ne le pensait. A vous à présent de vous faire votre avis.
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