Les Hauts de Hurle-Vent sont des terres balayées par les vents du nord. Une famille y vivait, heureuse, quand un jeune bohémien attira le malheur. Mr. Earnshaw avait adopté et aimé Heathcliff. Mais ses enfants l'ont méprisé. Cachant son amour pour Catherine, la fille de son bienfaiteur, Heathcliff prépare une vengeance diabolique. Il s'approprie la fortune de la famille et réduit les héritiers en esclavage. La malédiction pèsera sur toute la descendance jusqu'au jour où la fille de Catherine aimera à son tour un être misérable et fruste. Ce roman anglais, le plus célèbre du XIXe siècle à nos jours, a été écrit par une jeune fille qui vivait avec ses soeurs au milieu des landes de bruyère. Elle ne connut jamais cette passion violente ni cette haine destructrice. Elle imagina tout, même le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée.
Ce roman trainait dans ma bibliothèque depuis un moment déjà alors que je connaissais l’histoire depuis le lycée, la lecture s’imposait donc. J’avais vu le film de je ne sais plus quelle année, c’était en noir et blanc, bref, une belle adaptation, pourtant, en lisant le livre, j’ai l’impression de redécouvrir l’histoire, comme si j’avais raté quelque chose.
Ce qui m’habite après la lecture ? La frustration, je pense. Ce roman est très beau, très bien écrit. La mort de Catherine est épouvantable, l’attitude de Heathcliff impardonnable, pourtant, on est pris par les événements qui se succèdent. Au final, ce n’est pourtant que la vie d’une famille qui bascule à cause de la jalousie, des sentiments inavoués.
C’est assez étrange, parce que j’en attendais plus de ce roman. Je l’ai aimé, certes, mais j’ai l’impression que ce n’est pas assez, comme s’il manquait quelque chose pour que je puisse dire : « waouh ! C’est génial, il faut que je le relise ! ». Il n’y a rien à reprocher, je pense, mais j’ai dû mal à croire que la petite Cathy a su se faire berner par son oncle qui doit devenir son beau-père. Son amour pour Linton a dû l’aveugler un petit peu trop, je ne sais pas. Sans oublier ce mariage interfamilial qui me laisse sans voix. Cela se faisait beaucoup avant, certes, mais ça me paraît tellement bizarre de le voir dans un roman (il faut dire que les codes changent entre la France et l’Angleterre au niveau de la littérature).
Bon, la fin est tout de même très bien faite. Elle symbolise l’harmonie après la mort, tout sentiment négatif est effacé pour accéder à la paix, c’est beau, mais je reste sur ma faim. Au final, tout ce que j’avais retenu, c’était l’amour fou entre Catherine et Heathcliff alors que c’est plus complexe que ça. A relire je pense dans quelques années, histoire de revoir mon jugement.
Ajouter un commentaire