Une curieuse digression sur les kangourous. Un éléphant qui se volatilise. Un nain diabolique qui danse. Ou encore une jeune fille " cent pour cent parfaite "... Merveilleuses trouvailles, ces dix-sept contes renouvellent le quotidien d'un éclat enchanteur et déploient, entre poésie et humour, tout l'art magistral de Murakami.
L’Eléphant s’évapore est un recueil de nouvelles qui aborde le même thème : l’homme. Sa passion, ses soucis, ses interrogations… tout passe pour le montrer sur tous leurs angles, essayer de le percer à jour. Autant certaines nouvelles sont lues sans qu’on ne s’attarde dessus, autant d’autres vous font poser des questions existentielles.
C’est une des forces de l’auteur : arriver à vous faire philosopher, vous retrancher dans vos convictions. Sans oublier qu’il réussit avec peu de choses à construire un monde. Prenons la nouvelle « Sommeil », qui raconte les 17 jours d’insomnie d’une femme. Que doit-elle faire pour retrouver le sommeil ? N’’est-ce pas l’occasion, sinon, de vivre de nouvelles aventures, quitte à y rester ?
Les relations humaines, l’homme et sa pensée, sa sexualité, son besoin incessant d’assouvir ses besoins… la nature humaine dans toute sa splendeur, ou au contraire, sa laideur. Des histoires qui font écho avec le vécu du lecteur, d’autres qui montrent ce que nous ne pouvons comprendre.
Je préfère les romans, mais avec ce recueil, le lecteur peut se plonger dans une réflexion personnelle, la partager ensuite avec son entourage, ou alors, garder cela dans son jardin secret. Une chose est sûre, on peut s’évader avec peu de choses et Murakami l’a très bien compris.
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