Le monde 1Q84 a été révélé. Miroir d'un univers à la dérive ou promesse d'un présent recomposé hors des ténèbres, il déploie ses brumes oniriques et ses deux lunes. Autour de lui, Tengo et Aomamé gravitent, voués à leur destin. Livre 2 du best-seller mondial, le chef-d'œuvre de Murakami découvre la vérité humaine à la frontière des mirages.
Jeu d’intertextualité bien ficelé, à savoir la présence d’un roman dans ce roman, alors qu’il reprend à la base l’idée d’un roman qui traverse les temps, La Chrysalide de l’Air semble prendre une place importante, permettant d’enlever la barrière entre la « réalité » et cet ouvrage. Cette suite continue la mise en place du premier avec l’apport de réponses à certaines questions. Implicitement, nous connaissons enfin le passé de Fukaéri, mais voilà que d’autres interrogations se posent. Tengo et Aomamé semblent être liés par un pacte secret passé vingt ans plus tôt sans un réel enjeu, mais ne sont-ils pas justement les vrais précurseurs des Little People ?
Autant le premier tome était parfois difficile d’accès, autant celui-ci accentue l’effet d’addiction si on réussit à garder la volonté de poursuivre la lecture, car la curiosité est touchée par les événements. Nos deux personnages principaux s’ouvrent davantage, Aomamé ne semble pas aussi fermée, quant à Tengo, son tempérament calme cache un esprit constamment en ébullition, presque torturé, sans qu’il ne s’en aperçoive.
Nous apprenons aussi beaucoup de choses concernant Fukaéri, cet être mystérieux qui disparaît et revient sans qu’on ne puisse faire quoi que ce soit. Comme le roman en général, celle-ci répond à certaines de nos interrogations, puis nous laisse dans notre ignorance pour les questions suivantes.
La fin de ce deuxième tome ne nous laisse pas de répit. Que se passe-t-il pour Aomamé, elle qui voulait revenir en arrière, quitter 1Q84 pour retourner en 1984 ? Et Tengo ?
Un roman sublime, une merveilleuse lecture, il faut presque se faire violence pour ne pas lire le dernier tome en une nuit.
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