Dans le monde de Léa et Tom, les rues et les établissements scolaires ont des noms de femmes célèbres, et ce sont les hommes qui s'occupent des enfants. Comme dans toutes les écoles, on apprend que le féminin l'emporte sur le masculin, " parce qu'il est réputé plus noble que le masculin à cause de la supériorité de la femelle sur le mâle ". Il en est ainsi depuis la nuit des temps, et personne ne semble vouloir remettre en cause cet ordre établi.
Pourtant, Léa et Tom voient bien que quelque chose ne va pas... Alors, ils se mettent à réfléchir, et détricotent ensemble les clichés de ce monde où règne la domination féminine.
Traitez-moi de féministe si vous le souhaitez, mais lisez ce roman ensuite, et on en reparle.
Je tiens à remercier l’école des loisirs pour avoir publié ce bijoux et surtout un grand merci à Florence Hinckel, l’auteur, pour avoir eu l’audace d’écrire ce livre adressé à la jeunesse mais aussi pour avoir eu les bons mots afin d’aborder le sujet.
On demande à Léa, une jeune fille, de réfléchir sur la condition des hommes alors qu’elle vit dans un monde où les Femmes ont écrit l’Histoire et non pas les hommes. Quelle réflexion pouvons-nous avoir quand les rôles sont inversés ? Ce qu’on peut entendre de nos jours, dans notre réalité j’entends, est-ce vraiment fondé ?
C’est donc à travers Léa que l’auteur adresse le message suivant : c’est à la nouvelle génération d’écrire son histoire, filles et garçons. Trop longtemps, on a eu peur de la femme, de son influence, alors que la cohabitation est possible. Prenons un simple exemple. Dans notre monde, il est dit que c’est normal que la femme s’occupe des enfants plus que l’homme puisqu’elle les a mis au monde. Dans le monde de Léa, il est normal que l’homme prenne la relève après l’accouchement, la femme l’a porté pendant 9 mois, a eu tous les désagréments possible. Une santé au minimum, un régime alimentaire diminué… il est donc normal de se partager la tâche, non ?
Le fait d’avoir un nouveau regard sur différentes situations prouve que dans un sens ou dans l’autre, il n’est pas bon qu’un sexe domine l’autre. Trop longtemps, on a eu cette vision comme quoi l’homme devait tout maitriser et la femme devait suivre. Pourquoi cela serait-il normal ? Pourquoi s’extasier devant le 8 mars et dire : « vous avez votre journée, ne nous faites pas chier »… ? Petit rappel, le 8 mars est la journée de la lutte des droits de la femme, ce n’est pas une simple fête commerciale du style fête des grands-mères instauré par une marque de café.
Soyons plus intelligent que les générations passées. On a un nouveau regard sur l’homosexualité, les mariages mixtes. Fut un temps, certains peuples étaient vu comme un peuple sans âme. Pourquoi ne pourrait-on pas aussi évoluer sur le rôle de la femme en société ?
Oui, aujourd’hui ma chronique tourne vers un parti pris que j’assume entièrement. Traitez-moi de féministe si vous le souhaitez. Je trouve juste que ce livre est intelligent parce qu’il peut faire évoluer les mentalités. Après tout, on le dit partout : pour se faire une opinion par soi-même, rien ne vaut les livres, s’informer par ses propres moyens. S’abrutir devant la télé, répéter ce que disent les autres n’aident en rien à la réflexion. Encore une fois, les livres gagnent et les gens qui lisent sont sans aucun doute les plus intelligents d’entre nous.
Pour terminer sur le livre, il peut être lu à partir de 10 ans, mais rien ne vous empêche de le lire si vous êtes plus âgé.
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