Haut comme deux chevaux. Des boules de feu étincelantes à la place des yeux. De longues griffes acérées telles des lames. L’Ickabog arrive…
La Cornucopia était un petit royaume heureux et prospère. Les habitants ne manquaient de rien, le roi portait la plus élégante des moustaches et le pays était célèbre pour ses mets délicieux. Nul ne pouvait manger ses pâtisseries – les Songes-de-Donzelles ou les Nacelles-de-Fées, par exemple – sans se mettre à pleurer de joie.
Seuls les Marécages semblaient échapper au bonheur. Selon la légende vivait dans cette partie brumeuse et désolée du nord du pays une créature appelée l’Ickabog. On disait d’elle qu’elle avait des pouvoirs formidables et sortait la nuit des marais pour dévorer les moutons comme les enfants. De génération en génération, le monstre peuplait les jeux, les chansons et les cauchemars des plus jeunes. Des histoires pour les petits et les naïfs ? Parfois, les mythes prennent vie de façon étonnante…
Une légende pourrait-elle détrôner un roi aimé de son peuple ? Mettre un pays entier à genoux ? Si vous êtes courageux, ouvrez ce livre, suivez dans une folle aventure deux jeunes amis déterminés et perspicaces, découvrez avec eux où se trouve le monstre véritable et comment sauver la Cornucopia.
Le nouveau J.K. Rowling, tellement attendu, j’ai craqué et je me le suis pris, sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Quand on regarde un peu le résumé et la présentation chez l’éditeur, cela dit que c’est un conte pour enfant, accessible dès 8 ans. A côté de ça, je vois des avis de journalistes le décrivant comme un conte politique, cette appellation revient tellement souvent que je me questionne. Un conte politique est-il accessible dès l’enfance ? La lecture finie, j’ai ma réponse.
J’ai été très heureuse de retrouver la plume qu’elle avait pour Harry Potter, une plume intrigante, qui nous plonge dans l’histoire et nous donne envie d’en savoir plus au fur et à mesure de l’histoire. L’Ickabog est une créature qu’on ne veut pas croiser, une légende s’installe autour de cet être que personne n’a réellement vu.
L’histoire commence par présenter le royaume de Cornucopia, et surtout, présente ses spécialités, qui tournent beaucoup autour de la cuisine. Une belle entrée en la matière, je trouve. Puis, un premier mort à cause de la négligence du roi a lieu, et tout s’enchaine. Le royaume, sous la coupe de deux proches du roi, des êtres immondes et avides de pouvoirs, va basculer, jusqu’à mettre en scène le fameux Ickabog.
Le roman tourne autour de la peur qu’on donne et amplifie à cause de rumeur et de dictature. Le roi se laisse berner afin de laisser les sales affaires à ses conseillers, sans essayer de se montrer digne de son rang, lui qui veut être aimer de son peuple.
J’ai beaucoup aimé le livre, mais le conseiller dès 8 ans est pour moi une erreur. Certes, à une époque, on racontait des contes horribles aux enfants, je pense à Perrault ou Grimm qui ont des morales à chaque fin de contes, mais ce serait dire que les enfants n’ont pas évolué, et quand on voit les propos actuels, les sujets actuels, n’est-ce pas se complaindre dans un passé et ne pas essayer d’évoluer ? Beaucoup de programmes actuels sont contrôlés pour éviter de choquer les plus jeunes, soyons donc logiques et allons jusqu’au bout dans cette démarche.
C’est donc un roman que j’ai aimé pour son histoire, sa façon d’aborder un sujet aussi parlant. Je le conseille néanmoins à partir de 11 ans et j’invite les adultes à le lire car je pense qu’il a malgré lui vrai regard sociologique de la société.
Lecture dans le cadre du Challenge Mystère de février organisé par Frogzine
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