" J'éprouvais cependant une angoisse et une grande crainte en me demandant comment avec des pattes si énormes et si longues, je pourrais monter une faible dame, comment ce corps si clair, si tendre, tout pétri de lait et de miel, je pourrais l'enserrer entre mes rudes sabots, ces lèvres mignonnes, toutes empourprées d'une rosée céleste, en approcher ma large et hideuse bouche, avec ses dents laides et dures comme pierre, et leur donner des baisers, enfin, comment une femme, bien qu'elle ne fût que désir, jusqu'au bout de ses jolis ongles, pourrait recevoir en elle un membre aussi formidable ! "
Comme toute œuvre provenant de l’Antiquité, on découvre ici une histoire basée sur des métamorphoses, en particulier une, celle d’un homme, Lucius, qui devient un âne suite à une erreur d’onguent. Bien entendu, d’autres métamorphoses sont racontées soit par le principal intéressé, soit par d’autres personnes qu’il écoute. C’est impuissant qu’on suit ses aventures plus extraordinaires les unes que les autres, Lucius a le don pour se mettre dans des situations impossibles où il ne peut en sortir sans dégâts.
Toujours proches de la fin du calvaire, il a le don de le repousser encore, comme une éternelle quête de la souffrance avant de revenir à la lucidité. N’est-ce pas inconsciemment son côté animal qui prend le dessus sur l’humain ?
La référence à d’autres métamorphoses permet de faire une pause dans son histoire qui a tendance à se répéter : il se met dans une mauvaise situation, on le frappe, il s’échappe, il change de maître.
Histoire qui se lit sans problème majeur, il faut tout de même reconnaître qu’il faut avant tout aimer l’humour ancien, la description et surtout la répétition qui est ami des grands auteurs de l’époque.
L’avis n’est pas très long car il n’y a pas tant de choses que cela à dire, c’est assez complexe d’essayer d’expliquer une œuvre qui n’est pas lu dans sa langue véritable, ici, le latin.
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