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Sinien, Déesse de la Vie - Valérie Simon

Sinien Dans sa fuite éperdue devant les forces du mal, elle ne sait qui croire ou qui suivre. Derrière elle, le Shegir répand son haleine putride, écrase tout de sa masse hideuse et la traque sans répit. Devant elle, il n’y a rien, que la promesse de sa perte et de celle de la pierre d’Arkem. Alors celle qui n’est pas la déesse de la mort, qui est devenue Sinièn, ne peut que fuir, fuir les ténèbres, fuir la réalité, fuir ceux qui lui veulent du bien : Kéo Seaghan, Mage de Lannilis, son chevalier servant et son persécuteur ; Héran le Prince loup-garou, si beau et si animal ; les magiciennes d’Oonagh et leur rejet des hommes ; le peuple des Elfes dont elle parle la langue sans jamais l’avoir apprise ; la reine des licornes qu’elle reconnaît sans jamais l’avoir rencontrée.

 

Le premier tome parlait essentiellement de la renaissance de Yanis, si je peux me permettre, sur sa liberté obtenue grâce à un mage bien étrange. Ce tome est concentré davantage sur le voyage de la vérité, la connaissance d’un passé encore obscur pour la jeune femme. Fuyant le Shegir, c’est aussi un apprentissage qui commence puisqu’elle découvre l’existence de peuples tels que les Elfes, les loups-garous mais aussi sorcières, magiciennes et autres mages.

Cela permet également de découvrir ses sentiments, vis-à-vis de ce qui l’entoure : elle ressent ainsi de l’amour, de la haine, de la jalousie, de la peur… Rebaptisée Sinièn lors du voyage, la jeune femme tombe amoureuse d’une liberté qu’elle pourrait avoir mais qu’elle ne peut atteindre à cause de la pierre d’Arkem qu’elle possède. C’est pourquoi, les instants passés avec Haren, bien que dangereux, sont bons à prendre, car il représente aussi ce qu’elle voudrait voir chez Kéo, le mage qui l’accompagne.

Parlons-en, justement, de ce personnage. Certes, Sinièn et lui sont loin d’être en couple, mais à qui la faute ? Aux deux, bien sûr. Comme le dit si bien Arnégonde, sorcière qui le connaît depuis longtemps, Sinièn ne se contentera pas de miettes et ne pourra se donner à un homme qui semble uniquement désirer un corps et non pas l’aimer, d’où ses petites relations passagères. Sa jalousie est donc malvenue vu son comportement. Donc oui, ce personnage est irritant, car on sait qu’il veut posséder Sinièn, mais sa manière de tout gâcher pour sauver son ego masculin risque de l’éloigner pour toujours de celle qu’il croit aimer. Attendons la suite pour avoir des éclaircissements.

Au fil de la lecture, plusieurs sentiments, les mêmes que ceux de l’héroïne, nous atteignent. On aime comme elle et on haït Kéo quand il va trop loin. Nous vivons l’histoire comme si nous y étions, cachés dans le décor.

L’histoire avance vite mais le chemin est encore long avant de détruire le mal qui se répand. Sinièn en apprend plus sur son héritage et il me tarde de suivre ses aventures. Pour Kéo, je mets une petite réserve, je n’arrive pas à lui faire confiance, à ce satané goujat, j’espère qu’il se rattrapera par la suite, ou qu’il se fera dévorer par les bêtes sauvages, au choix.

Mais une chose est sûre, mon addiction pour cette série augmente au fil des pages. Alors vivement la suite !

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