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Les Dames du Lac - Marion Zimmer Bradley

Dames du lac La légende du roi Arthur et des chevaliers de la Table ronde n'avait, depuis longtemps, inspiré un roman d'une telle envergure. Merlin l'Enchanteur, Arthur et son épée fabuleuse, Lancelot du lac et ses vaillants compagnons, tous sont présents, mais ce sont ici les femmes qui tiennent les premiers rôles : Viviane, la Darne du Lac, Ygerne, duchesse de Cornouailles et mère d'Arthur, son épouse Guenièvre, Morgane la fée, sœur et amante du grand roi... Cette épopée envoûtante relate la lutte sans merci de deux mondes inconciliables : celui des druides et des anciennes croyances et celui de la nouvelle religion chrétienne qui supplante peu à peu les rites ancestraux de la Grande-Bretagne avant qu'elle ne devienne l'Angleterre. Le début du " Cycle d'Avalon ", le chef d'œuvre de M. Zimmer Bradley qui a enchanté des millions de lecteurs dans le monde.

 

On commence les aventures d’Arthur avant sa naissance, lorsqu’Ygerne tombe amoureuse d’Uther Pendragon alors qu’elle est mariée au Duc de Cornouailles. Ici, toute l’histoire est présentée sous le point de vue des femmes avec parfois des précisions données par Morgane. D’ailleurs, ce personnage possède ici un grand rôle, lui donnant une place d’honneur dans le roman.

La parole est donc donnée aux femmes au fil des pages, malgré un narrateur extérieur et omniscient : Ygerne, Viviane, Morgane, parfois Morgause et Guenièvre. Comme nous le savons, deux religions s’affrontent, ce qui rend certains personnages très complexes. Prenons l’exemple de Lancelot. Fils de la dame du lac, il n’a pas réellement de croyance, pourtant, il combat d’une certaine manière pour la nouvelle religion et se veut pieu malgré ses pensées impies. Dans le même genre, nous retrouvons Guenièvre, personnage que je qualifierai parfois d’hypocrite. Elevée dans la chrétienté, elle refuse les croyances « païennes » mais n’hésite pas à demander de l’aide à une prêtresse d’Avalon quand cela lui chante, sans oublier que ses pensées pour Lancelot ne sont pas très catholiques. En bref, tout cela complique les choses, sans oublier que beaucoup de personnages sont liés très souvent par le sang, la pagaille est grande, mais cela est une évidence quand on s’intéresse à ses légendes.

Contrairement à d’autres œuvres consacrées aux légendes arthuriennes, Morgane n’est pas vue comme le Mal incarné. Au contraire, elle a dans ce premier tome une place importante et semble proche de nous par ses pensées, ses craintes, parfois perdue ou forte, parfois victime malgré elle de la Grande Déesse qui a des projets pour elle qu’elle ne comprend pas.

L’histoire est passionnante et se lit très vite, la vision moderne de l’auteure nous touche et la suite se promet d’être riche en rebondissements. Pour le moment, ma préférence chez les femmes va pour Morgane, que je trouve sincère et intéressante.

Très très bonne découverte, je sens que la suite sera aussi passionnante, si ce n’est plus, que ce premier tome.

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