Le Sang des Chimères 1 : Mutante - Sophie Dabat

Riez21 Syrine, seize ans, a tout ce dont elle pourrait rêver : une famille unie, des super copines, une ville qu’elle adore. Mais tout bascule du jour au lendemain lorsque des excroissances douloureuses émergent dans son dos. Brusquement persuadée qu’elle sombre dans la folie, la jeune fille n’ose parler de ses problèmes et affronte souffrance et incertitude, subit l’incompréhension de ses parents et le rejet de ses amies. De fantasmes sanglants en pulsions violentes, de fugues en hallucinations, Syrine craint pour sa vie, pour celle de ses proches. Lorsque son père est muté à Rennes, elle espère que quitter Marseille lui permettra de laisser ses doutes et terreurs derrière elle. Mais quand elle réalise que les étranges « Men in Black » qui ont offert ce nouveau départ à sa famille pourraient bien l’espionner ou vouloir faire d’elle un cobaye, le cauchemar devient intenable.
Syrine cherche de l’aide, mais ce n’est pas dans son lycée qu’elle va le trouver. Gauthier, peut-être, ce garçon qui semble être le seul à s’inquiéter pour elle ? Ou Agnès, la jeune fille handicapée qui a l’air de lire dans ses pensées…
Qui pourrait répondre à ses questions ? la djenneya, l’être qui hante son esprit, certainement. À moins que cette créature qui lui souffle ses fantasmes de sang et de sable ne soit autre que l’incarnation de sa propre folie…

 

J’ai d’abord lu une interview de l’auteur avant de me dire : « Allez, lis-le ce roman, il t’attend sagement dans ta bibliothèque. » C’est maintenant chose faite. J’ai mis le temps pour le lire, car je le prenais dans les transports et ne lisais qu’un chapitre par jour, mais cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire, loin de là. J’avoue que le démarrage est un peu long, l’auteur nous fait patienter sur la découverte de la nature de Syrine. Pourtant, l’histoire commence fort : on découvre une jeune fille en plein doute, qui a le besoin de manger de la viande crue malgré elle.

Malgré nous, l’histoire nous touche, nous appelle. On a l’impression de vivre ce que vit l’héroïne (j’ai des problèmes de dos en ce moment, coïncidence ou est-ce juste dans ma tête ? Non, je porte juste trop lourd ^^). Donc oui, il se passe plusieurs chapitres avant que l’adolescente ne comprenne la nature de son mal, mais je trouve qu’il y a une accroche, quelque chose qui nous pousse à continuer la lecture. Est-ce du sadisme ou l’espoir qu’elle aille mieux ? J’ai peur de répondre à ma question, car on sait d’avance que la jeune fille va en baver.

L’histoire est unique, osée. Personnellement, je trouve ça génial que les éditions du Riez ait publié cette série et j’ai l’impression qu’il y a une réelle confiance entre l’auteure et l’équipe, car on sent une liberté dans l’œuvre, que ce soit dans l’écriture rapportée d’un blog tenu par des jeunes aux réactions tout à fait normal mais qu’on n’ose pas retranscrire pour rentrer dans les clous. Ce n’est ni un roman sur des vampires, ni un roman sur des anges, et c’est ça qui est génial ! Ca sort de l’ordinaire pour le plus grand plaisir du lecteur. Attention toutefois aux âmes sensibles. Personnellement, je n’ai pas trouvé très gore les passages de repas spéciaux de Syrine, juste spécial.

Série à suivre.

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