Pour quelle raison Isabelle, cette orpheline qui avait fui des années auparavant le village de Beaufort, est-elle de retour ? Et quelle folie a pu la pousser à acheter la maison Grisard, une vieille bâtisse isolée et à l'abandon, que certains jureraient hantée ? Autant de questions qui, ajoutées à la pâleur maladive de la jeune femme, ne cessent d'alimenter les commérages. Lorsqu'une vache est retrouvée exsangue non loin de là, le doute n'est plus permis, il se trame quelque chose d'étrange dans la maison Grisard...
C’est toujours un plaisir de retrouver cette auteure qui a beaucoup de talent, peu importe le sujet de son histoire. Je l’avais adoré pour ses Chroniques de la Tour, série qui m’a permis de la suivre. Connue pour écrire de la littérature de jeunesse, quelle fut ma surprise de voir ce roman en fantastique, chez les adultes. Inutile de lire la 4e de couverture, je prends le livre et le lis aussitôt. Je n’ai pas été déçue de suivre mon instinct, car ce roman est magnifique.
L’histoire se passe en plus dans la région (village de Beaufort), c’est donc avec plaisir que l’on suit les aventures d’un village français. Cela ressemble à Théophile Gautier, qui avait écrit une nouvelle dans ce style (il n’y a pas de comparaison possible, je le sais, mais poursuivons). On peut également citer Bram stoker et Paul Féval, qui abordent le thème du vampire au XIXe siècle.
Plus qu’une histoire de vampire, nous avons affaire à une histoire d’amour, qui surpasse la nuit, la malédiction. C’est l’histoire d’une jeune femme, qui par amour, est prête à faire des sacrifices. C’est aussi l’histoire d’un village, qui tente de percer les secrets les plus obscurs pour satisfaire une curiosité maladive, qui fera des erreurs à cause des croyances irrationnelles.
Même si la place de ce roman aurait été plus logique avec ses amis en jeunesse, il peut être lu à n’importe quel âge. Laura Gallega Garcia a encore su me séduire avec son histoire et j’espère la suivre encore longtemps.
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