Deathless Days - Lucas Legendre

Image htmlD., alias Azraël, est l’archange de la mort. Son job, c’est de séparer l’âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l’au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu’au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu’il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires.

Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leur corps, sont acheminées jusqu’en enfer. D. est super mal et passe un mauvais quart d’heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n’est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ?

Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être tous contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l’enfer. Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d’échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d’un tel acte. Sept jours avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’équilibre du monde ne vole en éclats et que l’humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, mais là, pas sûr…

Avec Deathless Days, son premier roman, Lucas Legendre signe un thriller biblique haletant, érudit et à l’humour décapant comme de l’acide.

Déjà quand j’avais lu la quatrième de couverture, j’avais envie de lire ce roman. J’ai failli passer à côté de quelque chose et au final, j’ai bien fait de le prendre car il est GENIAL ! Mais avant de vous dire que je l’ai adoré, que je le recommande coûte que coûte, voyons plutôt de quoi parle ce roman.

Azraël, archange de la Mort, est dans le pétrin depuis qu’on lui a volé sa Faux. En effet, sans elle, il ne peut accompagner les âmes jusqu’à leur destination : le Paradis ou l’Enfer. Il a donc une semaine pour la retrouver avant d’être réellement dans la mouise. Mais chose étonnante quand vous ouvrez le livre. Quelle est la première chose qu’il fait ? Il va dans un bar pour boire ! Si ça, ce n’est pas un premier fait drôle et marquant, je ne sais pas ce qu’il vous faut de plus.

Tout est très bien dosé, si bien qu’on suit l’histoire sans tiquer, sans jamais tomber dans la facilité. Surnommé D., cet archange va recevoir l’aide des deux camps pour retrouver son bien, en essayant de ne pas s’allier directement à Sam, le premier ange qui a trahi Dieu, tout en le gardant sous le coude pour ne pas partir à l’aveuglette.

Les chapitres sont découpés en journée, heureusement, il y a parfois des pauses pour qu’on puisse stopper quand il le faut l’histoire, mais honnêtement, quand vous avez le temps de lire, les chapitres défilent très rapidement. C’est même parfois frustrant de devoir arrêter sa lecture pour faire autre chose (travailler par exemple, mais ce n’est pas comme si on avait le choix).

Le dénouement final est explosif. Sincèrement, je me suis doutée du pourquoi du comment, qui est réellement derrière tout cela, mais ce qui est génial, c’est que le plan conçu pour voler la Faux fait partie d’un plan encore plus vaste. Au final, les gagnants sont aussi perdants d’un certain point de vue, tout le monde gagne et perd quelque chose. C’est un scénario qui paraît simple au début, mais qui est plus complexe qu’on ne le pense, sans pour autant partir dans des explications extrêmes et surréalistes.

Ma seule déception ? Que ce roman soit fini. Mais comme toute bonne chose a une fin, je suis très heureuse d’avoir découvert cet auteur et ce roman qui monte directement dans mes coups de cœur. Quand on lit un livre aussi bien mené et qui n’a pas de bémol apparent, autant l’appeler coup de cœur et le recommander. Donc n’hésitez plus et partez avec Azraël pour retrouver sa Faux.

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