Ame de Sorcière - Odile Chabrillac

Féministes avant l'heure, les sorcières ont laissé en héritage leurs savoirs et leurs pouvoirs, autant de clés au service d'une féminité libre et puissante.

Symbole subversif de la révolte féministe, la figure de la sorcière est aujourd'hui de retour, prête à questionner nos choix, notre rapport au monde, à la nature, au corps, à la rationalité, à la sexualité... Et ce qu'elle a à nous apprendre peut réellement changer nos vies. Loin du folklore et des clichés, les sorcières sont porteuses d'un savoir riche et multiple, qui dérange et bouscule l'ordre établi. Pourquoi les a-t-on massacrées au XVe siècle, pourquoi a-t-on cherché à les oublier ? Car elles ont osé, en leur temps, défier l'église, l'autorité (masculine en particulier) et l'idée même de propriété ; elles savaient dire " oui " lorsqu'elles avaient envie et " non " quand elles le pensaient.

Se réapproprier leur histoire, leurs savoirs, leurs pouvoirs, c'est autoriser chaque femme à retrouver sa puissance, en faisant d'elle une digne héritière des guérisseuses et des sages-femmes d'antan. C'est ouvrir de nouveaux possibles, dans tous les champs (politique, artistique, écologique, philosophique, humain surtout), c'est oser se revendiquer différente, puissante et néanmoins bienfaisante.

Cette lecture contemporaine de l'héritage des sorcières résonne avec acuité à l'heure du renouveau féministe.

Je change de mes lectures habituelles pour vous parler de ce livre dont le titre pourrait faire grincer des dents certains, alors qu’il plaira certainement à d’autres. Tout d’abord, c’est vrai qu’il est très accès public féminin, c’est pourquoi, nous n’en voudrons pas à ces messieurs si le sujet ne leur inspire pas… bien qu’il est intéressant de le lire pour se faire un avis.

Que dire à part que je me suis reconnue dans chaque chapitre ? J’ai été d’accord avec l’auteur sur tout le livre. On commence par une brève histoire de la femme, de son côté « magicienne », sans jamais tomber dans l’obscurantisme comme pourraient le penser certains. Au contraire, elle explique à quel point il était facile de juger la femme sans raison valable, de voir le Mal là où elle voulait seulement aider.

On apprend également les facultés que nous autres, êtres de sexe féminin, pouvons transmettre, comme les savoirs de génération en génération, donnant les bons gestes aux descendants sur l’utilisation des plantes médicinales…

Loin de faire l’apologie des « sorcières », l’auteur nous apprend à accepter notre nature, à suivre notre instinct, partageant avec le lecteur (ou la lectrice) les « outils » qui reviennent à la mode comme le pouvoir des pierres, par exemple.

Autre point essentiel, jamais elle ne fera de critique direct vis-à-vis de la religion, des croyants ou athées. C’est réellement un livre bien documenté qui vous donnera les clés pour accepter votre nature. Je le conseille à toutes les femmes qui se cherchent.