Bloody Countess a su trouver un juste équilibre entre ombre et lumière qui contribue à sublimer le rendu de son talent.
C’est la première fois que je lis un conte illustré où tout est réalisé par la même personne. Comme beaucoup d’écrits, c’est une histoire d’amour qui prime, mais quelle histoire !
La forme de ce conte m’a beaucoup plu. Ecrit en vers comme des chansons de gestes avec des rimes façon XVIIe siècle, c’est un grand défi qui a été à mon sens relevé avec succès. Côté illustration, il y a une petite touche façon Tim Burton, notamment au niveau des expressions, du décor et des accessoires (j’avais assez souvent en tête au fil de mon exploration Edward aux Mains d’Argent et Les Noces Funèbres).
Parce que le conte est écrit en vers, j’imaginais un ménestrel qui racontait cette triste histoire autour d’un feu dans une forêt ou dans un village reculé. Comme quoi, ce conte nous amène à utiliser notre imagination.
Au fur et à mesure de l’histoire, on s’aperçoit que l’auteur a une grande connaissance personnelle grâce à certaines allusions, certaines allégories…
Enfin, je relèverai ces simples vers qui m’ont touchée, même si le passage n’est pas le plus plaisant de tous (ceux qui l’ont lu me comprendront) :
« Je suis ensorcelé par votre splendeur d’ébène,
Mon âme combat les lassitudes de mes peines.
Votre silhouette obsédante me remplit d’un feu
Qui ne cessera de brûler parmi les cieux. »
Bien entendu, ce n’est que mon impression, mais il me semble que nous avons ici un double sens… Mais il serait déplacé d’en faire l’étude ouvertement.
Il m'est souvent arrivé d'aimer un livre, mais rarement d'avoir un coup de coeur, c'est à vous de voir si cela vous fera la même chose.
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