Journal ordinaire d'un assassin pas ordinaire - Pascal Alliot

Itinéraire sanglant et halluciné d'un jeune homme, meurtrier en série, qui séduit puis assassine sordidement des jeunes femmes rencontrées au hasard de son chemin, laissant à dessein une trace sanglante bien identifiable.
Il va pourtant tenter de revenir sur son enfance tourmentée, essayer d'échapper à ses démons, refaire sa vie, mais l'amour appelle inexorablement le sang.
Un juge va se lancer à sa poursuite et le retrouvera, quinze ans après, alors qu'il vit reclus dans un phare.
L'heure du jugement sonne enfin.
Ce magistrat n'a rien non plus d’un homme ordinaire...
Pourtant, justice doit être rendue. La foule gronde et appelle le sang. Mais non, cet assassin pas ordinaire ne mérite pas une peine ordinaire...

Cela faisait longtemps qu’un auteur ne m’avait pas contacté directement pour parler de son roman, ce fut donc avec plaisir que je décidais de le lire afin de donner un avis honnête de l’œuvre. De plus, il me permet de répondre au challenge proposé par Frogzine pour le mois de novembre.

Tout d’abord, il faut savoir que le roman policier est dans un style particulier, l’écriture sort de l’ordinaire par sa façon de transmettre un malaise. Oui, je dis malaise car nous suivons les pas d’un assassin qu’il ne vaudrait mieux pas rencontrer.

Le roman se découpe en plusieurs parties et la première est sans doute la plus longue car chaque chapitre correspond à une victime. Il y a un effet « catalogue », on suit le modus operandi de l’assassin, très calculé, toujours dans le même ordre, si bien que cela pourrait décourager les lecteurs. Peut-être qu’amener de manière journalistique aurait mieux accroché le lecteur, donner un côté coupure de journaux pour accentuer ce côté « catalogue » et l’assumer franchement.

En revanche, dès que Fabricio est sur le point de se faire prendre, là, l’histoire prend une nouvelle tournure. On découvre son passé et croyez-moi, ce n’est pas la partie la plus tendre, c’est celle qui m’a demandé le plus de sang-froid car le Mal a toujours une origine et celle du protagoniste est un cauchemar ambulant. Tout s’emboite, les personnages annexes qui joueront également un grand rôle… puis on arrive à la dernière partie à mon sens : le procès.

Tout bascule lors de cette partie, c’est ce qui avait de plus intéressant dans l’histoire, tout prend du sens, sa pathologie, son besoin de sang… qui arrive a dupé les autres personnages, mais pas le lecteur.

Le roman a été écrit comme si le lecteur regardait une scène, sans interférer. Il y a donc une barrière qui s’est installé par la langue empoyée, une prouesse qu’il faut saluer.

C’est un roman qui est intéressant, c’est dommage que la première partie soit monotone dans le déroulé des « scénettes » mais si le lecteur continue sa lecture, il ne sera pas déçu. Pour un public averti, tout de même, certaines scènes sont d’une violence visuelle.

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