Le Dernier des Mondes - Christoph Ransmayr

Le dernier des mondes Le poète latin Ovide a été exilé aux confins de l'Empire, à Tomes, la "ville de fer", sur la mer Noire. Un de ses disciples entreprend le voyage dans l'espoir de retrouver le manuscrit perdu des Métamorphoses. Ainsi commence une aventure qui le mènera dans un monde où la réalité et le rêve, le passé et le présent s'entrecroisent, mêlant les images du XXème siècle - micros et cinéma, mais aussi camps de concentration - à celles d'un monde romain revisité par la fantasmagorie. Dès sa parution, Le dernier des mondes, second roman d'un Autrichien de trente-cinq ans, a connu un immense succès en Allemagne. Il a, depuis, été traduit dans le monde entier. En France, la critique a salué unanimement la puissance d'imagination et l'écriture profondément originale de Christoph Ransmayr.

La première chose que l’on se dit en lisant le livre c’est que cela ressemble à une réécriture partielle des Métamorphoses d’Ovide. En effet, de nombreux personnages ont pour noms des héros subissant une transformation : Aracné, Lycaon,…

Dans ce livre, chaque personnage a un rôle important à un moment ou un autre. Même si Nason, un artiste qui vient une fois par an dans le village de Tomes, est celui que tout le monde connaît et admiré par tous, en particulier par Cotta qui ne croit pas une seule seconde à sa mort et le recherche, on apprend la vie que mène les habitants du village, sans oublier leur passion les plus secrètes.

Par moment, ce roman possède des ressemblances avant le roman de Giono, Un Roi sans Divertissement. Il y a des temps morts qui amènent les quelques scènes d’action, mais cela reste un récit long. Il y a trop de personnages et trop peu d’action, du coup, on s’y perd un peu. Ils se succèdent rapidement, possèdent tout de même un profil expliqué convenablement, mais une fois qu’on s’attarde sur l’un, il laisse sa place pour un autre sans qu’on le revoie, ou alors c’est très vite.

Le fil directeur de ce roman ? C’est Nason que tout le monde pense mort, c’est le poète de l’histoire un peu comme Orphée dans les Métamorphoses. Mais au final, comme dans la tragédie Phèdre, il revient comme revient Thésée après la spéculation sur sa mort.

Un peu trop long par moment, sans doute plaira-t-il aux amateurs de romans bien écrits, car il a ce bon côté qu’il ne faut pas négliger.

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