L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage - Haruki Murakami

Incolorecouverture Depuis le mois de juillet de sa deuxième année d'université jusqu'au mois de janvier de l'année suivante, Tsukuru Tazaki vécut en pensant presque exclusivement à la mort.
À Nagoya, ils étaient cinq amis inséparables. L'un, Akamatsu, était surnommé Rouge ; Ômi était Bleu ; Shirane était Blanche et Kurono, Noire. Tsukuru Tazaki, lui, était sans couleur.
Tsukuru est parti à Tokyo pour ses études ; les autres sont restés.
Un jour, ils lui ont signifié qu'ils ne voulaient plus jamais le voir. Sans aucune explication. Lui-même n'en a pas cherché.
Pendant seize ans, Tsukuru a vécu comme Jonas dans le ventre de la baleine, comme un mort qui n'aurait pas encore compris qu'il était mort.
Il est devenu architecte, il dessine des gares.
Et puis Sara est entrée dans sa vie. Tsukuru l'intrigue mais elle le sent hors d'atteinte, comme séparé du monde par une frontière invisible.
Vivre sans amour n'est pas vivre. Alors, Tsukuru Tazaki va entamer son pèlerinage. À Nagoya. Et en Finlande. Pour confronter le passé et tenter de comprendre ce qui a brisé le cercle.
Après la trilogie
1Q84, une œuvre nostalgique et grave qui fait écho aux premiers titres du maître, La Ballade de l'impossible notamment.

 

 

C’est sans aucun doute la très bonne découverte de la rentrée littéraire de 2014. Bien entendu, il y en a eu d’autres, mais celui-ci est pour le moment mon préféré. D’un autre côté, je suis une fan de l’œuvre de Murakami, je ne suis peut-être pas très objective, pour le coup, mais tant pis.

Pour ceux qui auraient fait comme moi, c’est-à-dire prendre le livre sans lire la quatrième de couverture, sachez que le côté fantastique que l’on voit dans 1Q84 passe à la trappe. Pourtant, on reconnaît bien son écriture, car le rêve et notamment le fantasme prend une place importante dans cette histoire, confondant parfois le rêve et la réalité. Il y a ainsi des scènes qui semblent sortir de l’inconscient, et pourtant, le personnage a cette impression de les vivre pour de bon.

Tsukuru Tazaki est un personnage qu’on pourrait qualifier de plat. Il n’a pas de réelle personnalité au prime abord, et c’est ce pèlerinage qu’il va entreprendre qui va le transformer, ou du moins, faire ressortir sa personne. C’est comme s’il prenait forme, comme s’il devenait humain. Il va donc résoudre une énigme de son passé afin d’avancer, car sans cela, jamais il ne pourra construire une relation solide à l’avenir.

J’ai aimé son voyage, en apprendre plus sur son passé d’une manière subtil, car chaque découverte est maitrisée, l’auteur prend son temps pour que toutes les pièces du puzzle s’assemblent. La fin est par contre très abrupte, j’aurais aimé une scène où Tsukuru retrouve Sara, sa petite amie qui l’a aidé à renouer avec son passé, car on nous laisse avec des interrogations. C’est toutefois un roman poétique et très beau avec une traduction qui retranscrit très bien l’écriture exceptionnel de l’auteur.

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