Confessions - Saint Augustin

UrlQui est Augustin ? Les Confessions, rédigées en 401, nous font rencontrer ce romain chrétien, rompu à la lecture des auteurs païens, qui interrogea les textes bibliques à travers les catégories de la culture antique. Plus qu'une autobiographie, elles racontent la quête d'une âme tournée vers Dieu qui trouve son point d'orgue dans une réflexion sur le temps.

Le temps inflige à notre existence déchue une redoutable dispersion : enfermés dans le présent, ce que nous avons été est oublié et ce que nous serons est ignoré. Nous pouvons toutefois surmonter cet éclatement temporel : parler, chanter, écrire sont des actes où le présent s'étire entre le passé immédiat, retenu, et le futur proche, anticipé. L'homme, créature temporelle, se rapproche donc de l'éternité divine, non pas en sortant du temps dans de fausses extases, mais en l'accomplissant au contraire dans une quête, tendue vers un avenir qui n'oublie pas le passé. Ce que fait précisément Augustin en composant ses Confessions.

Pour être honnête, je n’ai lu que les douze livres sur treize, la fin étant insupportablement longue. Augustin prend un malin plaisir à décrire sa vie, ses péchés, ses croyances, ses souvenirs tout en mêlant avec l’image qu’il se fait de Dieu.

J’aurais tendance à me demander à quoi sert ce speech qu’il nous fait sur la foi qu’il faut porter en nous alors qu’il ne renonce pas du tout aux plaisirs de la chair. La question devant un tel comportement est : sommes-nous plus proche de Dieu dans le péché ? La seule femme pour qui il a une once de respect est sa mère, comme une sorte de complexe d’Œdipe. D’un côté, il veut être aussi vertueux qu’elle, de l’autre, il fait les mêmes erreurs que son père.

Qui a-t-il d’intéressant dans cette œuvre ? A partir de son parcours, on distingue des choix à faire pour s’épanouir. Il fait des voyages pour son travail, afin de trouver un poste qui le corresponde, mais c’est également une sorte de pèlerinage pour sa foi, il fait des erreurs pour avancer, on est dans le cœur du narrateur qui partage son existence à travers cette autobiographie.

Maintenant, cet ouvrage est déconseillé aux personnes détestant ce genre littéraire, car c’est vraiment très long, Dieu possède une place très importante, peut-être un peu trop même. Très honnêtement, je ne vois pas à qui je pourrais le conseiller.

Peut-être sinon des étudiants en philosophie pour l’importance spirituelle et la forte présence du Moi ? A des chercheurs voulant comparer Saint Augustin avec Rousseau ? Pourquoi pas, après tout. En tout cas, s’il y a une chose qui soit sûre, c’est que c’est loin d’être une œuvre à lire pour se détendre.

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