L'Héritière d'Owlon - Patrick S. Vast

L heritiere d owlonLe 5 avril 1860, une terrible tempête de sable engloutit entièrement le petit village de Duynzeele situé sur les bords de la mer du Nord. Le lendemain de la catastrophe, on retrouve le corps sans vie de Sandie Entwistle, une jeune fille dont la destinée bousculera tous les principes de la rationalité, au point de la faire revenir à la vie, et de servir de révélateur à des faits troublants dont l’origine remonte à plusieurs siècles. Sandie, créature mystérieuse, amènera le Dr Wilhem qui a croisé son destin, ainsi que Josef Belecz, un enquêteur bien singulier, dans les entrailles d’une dune, dans les mondes de l’Invisible.

 

L’avis est partagé, même si au final, il est plus positif que négatif, c’est pourquoi, je préfère commencer par le « pire » si on peut dire pour finir sur le « meilleur ».

L’histoire est plutôt courte, quoique ce ne soit pas un grand problème en soi, puisqu’elle permet d’être vite lue. Les chapitres sont très bien répartis, du coup, c’est plus facile pour pourvoir s’arrêter dans la lecture.

Mais ce qui est gênant, c’est la place que prend l’héroïne. Elle est un peu trop effacée, ce qui est dommage car s’il y avait eu un petit peu plus de scènes consacré à elle, c’était possible de la rendre plus accessible. D’un autre côté, n’est-ce pas fait exprès pour renforcer la personnalité du personnage, qui est au final comme une sorte de créature éphémère, bien loin de la réalité, comme un personnage de rêve par exemple ? Hypothèse qu’on peut prendre en compte.

Dernier point négatif (qui deviendra sans doute un point positif comme les précédents) : les explications qui ne sont pas assez clairs, le manque de précision. Ce n’est vraiment pas grand-chose, mais c’est un peu gênant parfois.

En revanche, pas mal de bons points, à commencer par l’écriture qui est tout simplement superbe, on croirait lire un livre du XIXe siècle, un peu dans la même veine que Baudelaire dans certains passages, sans oublier la chronologie très bien respectée.

Le réel et la fiction se mélangent à merveille, si bien que le roman devient passionnant, on pourrait facilement se laisser bercer par une histoire qui devient une sorte de légende urbaine qu’on s’échange lors des discussions festives.

L’histoire change du fantastique actuel qui tourne autour des mythes du vampire, donc on souffle un peu et cela rend l’œuvre originale, une sorte de pause entre deux romans sanguinaires qu’on s’apprête à lire (comme c’est mon cas).

Si l’auteur a d’autres projets de cette qualité, je suis prête à le suivre.

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